Immortelle anxiété
Dernière mise à jour : 2 avr. 2020
✨🙋🏽 Salam tout le monde✨
Ce matin l’envie d’écrire me prend subitement lorsque je prépare mentalement le programme de ma journée et que je pense fort à mon rendez-vous avec un hypnotherapeute en fin d’après-midi. C’est ce rendez-vous, pris en dernière minute qui m’oblige à repousser ma date de départ pour la seconde partie de mon pèlerinage sur les Chemins de Saint Jacques de Compostelle.
J’avais prévu de repartir ce matin au départ de la frontière espagnole, mais, ayant l’impression d’avoir découvert quelque chose qui pourrait m’aider à mieux supporter le millier de kilomètres à marcher, loin de ma zone de repli et de confort, sans mes repères, sans mon mari, il me semblait important, voire indispensable d’accorder du temps à désensibiliser mon inconscient.
Après avoir mené de nombreuses démarches de mieux-être, j’ai dû prendre des décisions radicales, chose qui n’est pas des plus aisées pour moi, tant il m’est difficile, voire terriblement angoissant de devoir choisir, décider, trancher... car certes, choisir c’est renoncer, mais c’est surtout l’éventuel doute pathologique face aux possibilités et l’irrémédiable peur de me tromper qui m’empêchent, en temps normal, de prendre des décisions.
J’ai cependant réussi à en prendre quelques-unes, très exigeantes, mais dont je perçois en conscience la nécessité et dont j’arrive petit à petit à me féliciter.
Ces décisions radicales, que j’ai dû et ai réussi à prendre, comme je l’ai écrit, elles sont prises consciemment, j’en ai la pleine connaissance et en mesure à priori les retombées positives (ça change du pessimisme habituel de la maison 😑).
Cependant, après avoir réglé bon nombre de problèmes, après avoir changé notamment ma manière d’envisager le pèlerinage (les modalités de transhumance ont littéralement changé, et sont même, diamétralement opposées à celles envisagées lors de l’Appel du Chemin), toutes ces mesures à visée rassurantes, prises en conscience, envisagées, imaginées, me rassurent, certes, mais l’anxiété, elle, est toujours là 😰...
C’est face à cette permanence de l’état d’anxiété, peu importe les mesures et solutions apaisantes que je puisse prendre ou auxquelles je peux penser, vous l’aurez certainement compris si vous avez lu les articles de ce blog, il y a toujours quelque chose qui ne va pas... L’anxiété, cette inquiétude chronique, généralisée, latente, omniprésente, me revient toujours comme un boomerang après que j’ai cru l’éradiquer.
C’est généralement après un état d’angoisse, donc d’appréhension aiguë (contrairement à l’anxiété, chronique), que je recherche des solutions visant à éradiquer l’angoisse en elle-même et, par conséquent à faire diminuer l’état d’anxiété omniprésent en arrière-plan.
La peur sous les avatars de l’angoisse et de l’anxiété est om-i-pré-sen-te chez moi, dans mon esprit et dans mon corps. Je précise dans le corps car il ne faut pas croire que le corps est séparé de l’esprit (n’est-ce pas la médecine allopathique ?!!), être en permanence en état d’anxiété impacte fortement le corps, qui se plie (littéralement) sous la charge de l’appréhension permanente, bien souvent inconnue, en conscience. Être tout le temps angoissé peut déclencher de véritables affections physiques dont on ne trouve pas nécessairement l’origine...
En ce qui me concerne, je sais pertinemment que mon mental influence beaucoup mon état physique et que nombre de mes douleurs physiques sont la résultante de souffrances psychologiques.
Me voilà sortie de mon rendez-vous avec l’hypnotherapeute. Celui-là je ne le connais pas, c’était la première fois que j’allais le consulter, et son site et sa présentation en ligne m’ont fait bonne impression...
J’ai bien déchanté une fois arrivée au cabinet.
Arrivée avec environ cinq minutes d’avance dans la salle d’attente, je vois la porte de son bureau ouverte et afin de ne pas l’affronter du regard avant notre séance, je m’assoie de sorte à savoir que la porte est toujours ouverte, sans lui faire face. J’entends ses doigts pianoter le clavier de son ordinateur. J’ai mis mon téléphone en mode « avion » en entrant dans le cabinet, comme d’habitude. Cependant je consulte sans cesse l’heure et constate que l’heure de mon rendez-vous est passée et qu’il continue de pianoter, la porte assurément ouverte, comme si je devais savoir qu’il ne serait pas à l’heure, non pas parce qu’il a un autre patient, mais parce qu’il fait autre chose. Trois minutes après l’heure de mon rendez-vous il compose un numéro de téléphone et passe un appel qui ne m’a pas l’air professionnel ni urgent, je l’entends discuter, au bout de quatre minutes après avoir commencé son appel, il se lève et s’approche de la salle d’attente... pour autant la tonalité et les propos employés ne laisse pas du tout présager qu’il va m’accueillir pour notre séance... en effet, il s’approche uniquement pour fermer la porte de son bureau, ce qui en soit ne m’empêche pas de continuer d’entendre ce qu’il dit. Je me sens mal, je ne sais plus quoi faire : j’ai d’une part très envie de partir de ce cabinet et d’autre part la pancarte affiche dans la salle d’attente que tout rendez-vous annulé moins de 24h avant d’avoir lieu est considéré comme dû, par respect pour les thérapeutes et la gestion de leur agenda... cette phrase, culpabilisante à souhait m’a retenue prisonnière les minutes suivantes, m’empêchant de partir alors que j’en avais très envie...
Je prends sur moi, je tiens le coup, je me dis que je vais lui en parler... que nenni ! Il débarque dans la salle d’attente, pieds nus (je me dis, je suis dans un cabinet de médecines alternatives dans un quartier chic d’une ville très chic mitoyenne de Versailles... il a un uniforme à porter), cela ne me dérange pas en soi, ce qui m’a dérangé est arrivé après, lorsqu’il m’a appelé par mon prénom et la manière dont il a réagi face à mon refus de serrer la main (oui certains vont croire que c’est malpoli de ne pas serrer la main, mais je déteste ça, encore moins faire la bise, choses auxquelles je me forçais avant et que j’ai cessé de faire, qu’on pense que c’est malpoli, tant pis, mais moi je me sens plus libre et moins envahie !), face à mon refus, il n’a pas du tout réagi comme les soignants que j’ai l’habitude de croiser, il a trouvé cela étrange et n’a cessé d’en parler pendant toute notre (très) courte séance.
Je n’irai pas dans le détail de la séance, je connais l’hypnose et sais combien elle m’est utile pour me sortir de situations semblables, j’aurai dû m’abstenir d’aller chez quelqu’un à tout prix alors que je peux faire le travail seule en auto hypnose. Mais je m’étais persuadée que je n’y arriverai pas. De plus je m’étais dit qu’il fallait sérieusement commencer à apprendre à demander de l’aide pour ne pas rester isolée dans les situations qui me sont difficiles.
Quoiqu’il en soit, j’ai pu bénéficier d’un état de transe profonde qui m’a plu et m’a apaisée, mais la séance s’est plutôt mal passée puisqu’elle n’a durée que 20 minutes sur les 45 annoncées, pour 100€, contre les 95 annoncés... en effet, j’avais demandé au moment de la prise de rendez-vous combien coûterait la séance et le thérapeute m’annonce 95€ pour 45 minutes... il n’avait pas la monnaie avec lui...
Mais ce n’est pas tout, j’ai décrit plus haut ma difficulté à avoir des contacts, notamment à serrer la main... je l’avais pourtant précisé au thérapeute et il n’a parlé que de ce problème de ne pas pouvoir avoir de contact... pour à la fin de la séance me présenter une main des plus déterminée à serrer la mienne😵. J’ai senti dans son regard réprobateur et dans sa main ainsi présentée une forte obligation à répondre à son geste... je prends une grande inspiration et me lance... qu’elle ne fût pas mon horreur et mon dégoût lorsque ce « thérapeute » a empoigné ma main fermement et l’a gardée et secouée pendant bien plus de 30 secondes (je ne sais pas estimer le temps), je n’écoutais pas vraiment ce qu’il me disait mais j’étais très très mal ! 😓
Suite à cette aventure, ma soirée a été très pénible, émotionnellement, et c’est alors que j’ai à nouveau fait l’expérience de la prise de décision, adulte et mature... j’en parle dans un prochain article !
Depuis mon départ sur le Chemin, j’ai l’impression qu’il s’est écoulé au moins 10 ans, non pas que cela ait été long, mais je constate à quel point j’ai grandi, progressé et mûri !
Je commence à être sincèrement fière de moi😎, et ce, sans la validation de qui que ce soit 🖕🏼 !
✨Bon Chemin à vous🌟
💙السلام عليكم💙
Angoisses chroniques, déteste faire la bise et serrer la main, apprendre à demander de l'aide plutôt que s'isoler.... nous voilà bien des points communs.